Voyage dans le temps avec Riviera Boyaux

Mercredi 25 Janvier, les web reporters continuent leur enquête sur la mémoire des abattoirs, et cette fois-ci il sont allés interroger Hervé Dolmetta de “Rivera Boyaux”, le seul commerce qui a connu l’époque où ce lieu était encore en action.

Interview d’Hervé Dolmetta de Riviera Boyaux par Cerise, Inaya et Anna, sans oublier Esteban  (7’21) :

 

Nicolas_48Situé sur la route de Turin en face des abattoirs, le petit magasin existe depuis 40 ans. C’est le père d’Hervé d’origine italienne qui l’a ouvert pour travailler le boyau, fourni par l’activité des abattoirs. Ces boyaux étaient préparés, conditionnés et calibrés puis, revendus pour faire des saucisses, des boudins, etc. Aujourd’hui, il continue à fournir les grossistes et les restaurateurs et vend en plus d’autres produits de gros comme les épices. Cela continue mais pratiquement tout se passe par commande et par livraison.

Avant, c’était une “ville dans la ville”

fabrication_amaury_13Le temps est révolu où les commerces de la rue faisaient l’activité.  Pour nous décrire la vie du quartier autrefois, il nous parle d’une “ville dans la ville” qui grouillait littéralement de monde. C’était un va et vient incessant à partir de minuit jusqu’à 8 h du matin. La route de Turin était pleine de bars et de restaurants où les bouchers s’y retrouvaient autour d’un pot au feu ou d’un bifteck tout en négociant leurs prix. “Il y avait même des gens qui travaillaient dans les boîtes de nuit de Cannes qui venaient casser la croûte à 5 heures du matin parce qu’ils savaient qu’ils pouvaient manger”. témoigne Hervé.

Nous avons beaucoup de mal à imaginer la route de Turin dans une telle effervescence !

 Avec la fermeture des Abattoirs, c’est tout une vie qui a disparu, les commerces ont fermé. Sur une cinquantaine de bouchers, il n’en reste plus que 3 ou 4. Aujourd’hui, le voisinage s’interroge sur les activités artistiques installées dans les locaux des abattoirs. Ils ne savent pas trop ce qui s’y passe. Certains vont voir les expositions à la Station ouvert depuis 2009 au côté du Chantier 109 de la ville de Nice et des ateliers d’artistes. La fédération Entre-Pont, gérée par plusieurs compagnies de spectacle vivant et d’art numérique, elle, est arrivée depuis septembre 2016.

Gelsomina et Tania.
Avec Ombeline, Nicolas, Amaury, Nzuzi, Cerise, Inaya, Anna, Esteban, Johanna, Siware, Wallid, et Fredo.